Joseph Mécène Jean Louis, nouveau président d’Haïti désigné par le Conseil National de Transition

Ne pouvant pas forcer autrement le président Jovenel Moïse à plier bagage ce 7 février 2021, l’opposition a nommé un président provisoire pour assurer la transition de rupture.

Après divers mouvements de protestation contre le président de la République S.E.M Jovenel Moïse, réclamant ça et là sa démission pour malgérance, défenseur de la corruption en Haïti, usurpation de titre et autres, l’opposition s’est vue arriver à un carrefour où la nomination d’un président provisoire parait la chose la plus logique à faire.

Depuis des mois, les débats sur la fin du mandat présidentiel de Jovenel Moïse ont fait chanter la toile. Pour Jovenel Moïse, il lui reste un an à passer au pouvoir. D’un autre côté l’opposition, prenant comme guide la constitution via les prescrits de l’article 134-2, constate la fin du mandat de Jovenel Moïse ce 7 février 2021.

Après les manifestations du 7 février 2021 qui n’ont pas donné les résultats escomptés, à savoir le départ de Jovenel Moïse, le pays s’est réveillé (lundi 8 février) avec à sa tête, deux présidents.

Le juge Joseph Mécène Jean Louis, un des trois juges que l’opposition avait déjà en tête pour prendre la place du président démissionnaire qu’est actuellement Jovenel Moïse pour les membres de l’opposition, est nommé président après concertation des différents groupes de l’opposition. Comme il a été décidé dans leur plan de sortie de crise, cette transition doit durer deux ans.

Me Joseph Mécène après sa nomination n’a pas tardé à prononcer son discours d’acceptation de la charge qui lui est conféfée par les membres de l’opposition et de la société civile.

“Suite à la résolution du pouvoir judiciaire, le CSPJ, constatant formellement la fin du mandat constitutionnel du président de la république, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, ce 7 février 2021, je déclare accepter le choix de l'opposition et de la société civile pour pouvoir servir mon pays comme président provisoire de la transition de rupture" peut-on entendre de son discours.

Il ne peut y avoir deux chefs dans une même cour tout comme il ne peut y avoir deux présidents dans un seul pays, la situation du pays déjà exécrable semble va atteindre son pic si une solution adéquate et rapide n’est trouvée.

Loubenson FRANÇOIS