...la libération d'Haiti est encore loin.
- ALPHA EVOLU
- 30 sept. 2019
- 2 min de lecture
NB: Cette Publication n'engage pas l’équipe de rédaction d'Evolu-mag!!

Depuis 1804, nous tombons dans un cercle infernal, entre dictature féroce et guerre civile à répétition, Haïti n'a jamais su trouver sa voie. Séquestré par une classe politique corrompue ,sans vision et une élite économique exotique et anthropophage le peuple haïtien est condamné à revivre les mêmes désillusions, les mêmes frustrations.
Cette situation exécrable pousse souvent le peuple à réclamer ce qui lui est dû, à vouloir satisfaire ces aspirations de bien être et de liberté dont il exprime depuis 1791. Ce qui nous a souvent conduit à des mouvements de révolte comme en 1843,1986, 2004 ect. qui souvent n'aboutissent à rien sinon le renouvellement du système cannibaliste.
Mais cette fois il y avait un autre discours, c'est pour la première fois qu'on entendait des concepts comme le changement de système, le tabula rasa, la restitution des fonds dilapidés ect. Par là on pouvait voir une lueur d'espoir défilée à l'horizon. Cependant quand on voit des acteurs bénéficiaires du système en place réclamer sa dissolution, quand on voit des gens corrompus font semblant d'être du côté du peuple afin de sauver leur peau, je deviens sceptique quant à la réussite de la lutte.
Le chambardement du système ne se résume pas à un changement de personnes, il ne se résume pas seulement à chasser un président corrompu et incapable à la tête du pays. Mais un chambardement de système sous entend un changement de comportement, un changement dans les pratiques et les mœurs qui ont contribuer depuis deux siècles déjà à notre pauvreté comme la corruption le népotisme la gérontocratie et l'exclusion des jeunes , un chambardement de système implique une redistribution de richesse, un changement dans les rapports diplomatique développer avec les autres pays.
Je suis pour le départ de Jovenel Moïse, mais pas à n'importe quelle condition, je ne suis pas pour un départ sans alternative, sans un dialogue inclusif entre toutes les forces vives de la nation.
Frantz AZEMAR
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