Le pays va mal ; une nouvelle révolution s'impose !
- ALPHA EVOLU
- 22 sept. 2019
- 3 min de lecture

Le pays va mal et les faits qui l'approuvent sont innombrables voire inacceptables aux yeux de tous.
La révolution de 1804 a fait apparaître sur la scène politique haïtienne deux grands courants idéologiques. Le Nationalisme, prôné par Dessalines et Christophe et le libéralisme d'Alexandre Pétion. Le premier prônait les valeurs de nations, de patrie, d’indépendance sociale et économique, d’ordre, de discipline et de travail. Tout ceci pour aboutir à l'émergence d'une nation forte et prospère tandis que pour le libéralisme c'était le "laisser-aller" , la liberté de vivre ; une forme de démocratie mais qui n'existait pas vraiment car dit-on Pétion était un grand dictateur.
Deux siècles après son indépendance, Haïti peine à retrouver la vraie voie, la voie que voulaient nous tracer nos ancêtres. La vision nationaliste de Dessalines et de Christophe, celle d'un état autonome et d'une nation forte et prospère a échoué face au libéralisme sans fondement que voulait Pétion. Ce rêve que chérissait le fondateur de la nation s'est enterré avec son corps le 17 Octobre de l'an 1806,une date qui,213 ans après, reste toujours fatale à la nation.
De part la corruption, qui est devenue monnaie courante sur le sol national depuis l'avènement de Pétion à la tête de l'état en mars 1807 (République de l’Ouest) avec sa politique de “laissé grennen”, la misère, la cherté de la vie, l’insécurité sociale etc... Sont comme des tentacules qui s'accaparent de la petite nation et la rendent impuissante, fragile et faible. Nous n'aurions pas besoin de mille mots pour parler de la corruption en Haïti, d’ailleurs ces derniers temps c'est devenue légale et institutionnalisée ; le parlement en est la plus grande preuve. Quant à la misère, à force de l'accepter et de la vivre au jour le jour, elle devient une chose normale. La majorité de la population haïtienne est misérable. L’état fait tout pour nous pourrir la vie, la situation actuelle des jeunes haïtiens est effroyable et leur avenir est très compromettant. Tandis que les night clubs et les bars pullulent, les universités et les bibliothèques sont absents. D'ailleurs les styles musicaux en vogue aujourd'hui, le“chawa pete”, le “bòdègèt”, le "car-Wash" prouvent l'état amoral de notre société. L'éducation est absente, l'État n'offre aucune service à la population, qui s'est obligée d'aller au Brésil, chili, USA...pour un mieux-être et d'ailleurs l 'état ne peut même pas garantir les droits dits inaliénables. Les droits économiques et sociaux (droit à la santé, droit à l'instruction et à la formation professionnelle, droit à l'assistance sociale),qui, d'après les Droits de l’Homme, sont des droits pour la satisfaction desquels l’état peut manquer de ressources financières, humaines ou techniques mais qui doivent cependant être pris en compte dans sa politique et faire l'objet d'allocation budgétaire dans la plus large mesure possible sont les plus négligés par l'état haïtien. Leur budget est faible et ne représente presque rien tenant compte des besoins nécessaires.
Beaucoup des anciens ont commis l'erreur de s'attacher aux idées machiavéliques de Pétion, préférant la ruse,la duplicité et la violence à la conviction, le désir du progrès et le rêve de bâtir une Haïti forte et prospère. Jeunes haïtiens conséquents, le présent nous appartient et c'est à nous de donner une autre empreinte à ce pays. Nous voulons, à travers ce texte, faire appel à votre conscience collective pour combattre ce système avant qu'il nous vient à bout. Les gouvernements sont établis pour garantir les droits des hommes ; la légitimité est à ce prix ; il est de nos droits et de nos devoirs de combattre et de chasser tout gouvernement qui refuse de courber a ce principe.
“Souvent la tête qui recèle le feu bouillant de la jeunesse contribue plus efficacement au bonheur du pays que la tête froide et expérimentée qui temporise dans les moments où la témérité seule est de saisir” disait Dessalines. Jeunes gens d'aujourd'hui, imprégnons nous de cette valeur et jouons nôtre rôle; levons et combattons contre ce système qui nous torture.
Haïti a besoin de nous tous .
Bon travail ti mesye,kenbe la🙏